En ce Mois sans tabac (novembre), et à l’heure où le Programme National de Lutte contre le Tabac (PNLT) 2023-2027 fixe des objectifs ambitieux (paquet à 13 € d’ici 2027, interdiction des « puffs »), les entreprises ont un rôle crucial à jouer. La lutte contre le tabagisme doit être intégrée dans la démarche de Qualité de Vie et des Conditions de Travail (QVCT). En effet, la consommation de tabac est intimement liée aux Risques Psychosociaux (RPS), le stress au travail étant un puissant facteur de maintien ou de reprise du tabagisme.
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Lutte anti-tabac et QVCT : comment intégrer l’arrêt du tabac dans le bien-être au travail
Le tabagisme en entreprise n’est pas seulement une dépendance physique ; il est souvent perçu comme une béquille psychologique pour gérer le stress, l’anxiété ou le manque de concentration.
– La nicotine une illusion anti-stress qui procure une détente immédiate, mais ce soulagement est temporaire. À long terme, fumer augmente le risque de troubles anxieux et dépressifs.
– Les conditions de travail pénibles et le stress favorisent la consommation de substances psychoactives, dont le tabac. La cigarette devient un mécanisme de régulation émotionnelle face à une charge de travail excessive ou un manque de reconnaissance.
– L’arrêt du tabac réduit significativement les troubles anxieux et dépressifs et améliore la qualité de vie au travail. Intégrer la lutte anti-tabac à la QVCT, c’est renforcer la santé mentale des salariés et leur engagement.
Stress et tabagisme au travail : le rôle de la médecine du travail face aux RPS
Le médecin du travail, l’infirmière en santé au travail (IDEST) et le psychologue du travail sont au cœur du dispositif d’accompagnement, conformément aux orientations du PNLT 2023-2027.
– Repérage et entretien motivationnel :
Repérage systématique du tabagisme lors des visites médicales.
L’entretien motivationnel aide le salarié à renforcer sa motivation et augmente les chances de succès (HAS / Santé Publique France).
– Accompagnement et prescription :
Prescription de substituts nicotiniques (patchs, gommes) pris en charge par l’Assurance Maladie.
Suivi régulier combinant mesure du CO expiré et soutien psychologique (INRS).
Les TCC (Thérapies Comportementales et Cognitives) permettent de dissocier le tabac des situations de stress ou des habitudes liées au travail (pause-café, fin de réunion).
Campagne d'aide à l'arrêt du tabac
À l’occasion du lancement d’une campagne digitale d’information sur le dispositif d’aide à l’arrêt Tabac info service, Santé publique France a créé des outils spécifiquement destinés au monde du travail :
– Une affiche à télécharger, qui fait la promotion de la ligne téléphonique d’accompagnement à l’arrêt du tabac, le 39 89, en contexte professionnel
– Une vidéo de promotion des outils Tabac info service, pour vos écrans dynamiques : l’application de e-coaching et la ligne téléphone d’accompagnement à l’arrêt du tabac, le 39 89
Anna reçoit une convocation pour un entretien avec l’infirmière du service de santé du travail. Peu motivée et perplexe, elle se demande pourquoi ce n’est plus le docteur qu’elle rencontre, contrairement à sa dernière visite. Elle échange avec un collègue sur cette distinction. Une simple étape administrative ou un intérêt véritable pour son suivi en santé au travail ? Au milieu des doutes soulevés par Anna et des informations utiles données par son collègue, tu vas comprendre le rôle de l’infirmière lors de cette rencontre. Elle est l’occasion de parler de ta santé, et même d’obtenir un soutien pour arrêter de fumer, à l’approche du MOIS SANS TABAC !
