Les déplacements professionnels internationaux peuvent être à l’origine d’exposition des salariés à différents risques : traumatiques, infectieux, thromboemboliques…
Dans cet article, on vous donne des conseils pratiques pour préparer au mieux ces voyages et prévenir les risques.
Pour aller plus loin, le CMSM peut vous accompagner dans votre démarche de prévention et sensibiliser vos salariés dans le cadre de sessions d’information. Cet accompagnement est inclus dans votre cotisation.
Avant de partir
✅ Renseignez-vous sur les modalités de prise en charge médicale dans le pays de destination.
L’employeur doit déclarer le déplacement à l’aide du formulaire dédié auprès de l’Assurance Maladie et souscrire à une assurance comprenant assistance et rapatriement..
✅ Consultez les conseils aux voyageurs par pays émis par le Ministère des Affaires Étrangères (alertes, conseils concernant les formalités administratives, les conditions sanitaires, la sécurité…).
✅ Prévoyez une consultation médicale idéalement dans un service spécialisé (centre de vaccinations internationales) au mieux un mois avant le départ.
N’oubliez pas de prendre avec vous :
✅ Votre carnet de vaccinations
✅ Les coordonnées de votre société d’assistance
Si vous souffrez d’une maladie chronique (hypertension artérielle, diabète…) :
✅ La carte présentant la maladie
✅ L’ordonnance du ou des traitements que vous suivez, si possible en anglais, avec la Dénomination Commune Internationale
Prévoyez vos vaccinations bien en amont du voyage, idéalement au moins un mois avant !
En effet, l’efficacité d’un vaccin n’est complète qu’après plusieurs jours et certaines vaccinations doivent être effectuées en 2 voire 3 injections avant le départ.
Avant tout, mettez à jour les vaccinations recommandées en France dans le calendrier vaccinal (vaccination-info-service.fr), particulièrement ceux contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite et l’hépatite B, et ceux en fonction du lieu du séjour.
Attention !
– D’autres vaccins sont parfois temporairement recommandés voire obligatoires en période d’endémie ou de pandémie. Vous pouvez trouver les alertes actualisées par pays sur le site www.mesvaccins.net.
– Certaines pathologies, médicaments ou la grossesse peuvent contre-indiquer l’administration de vaccins.
– Certains individus peuvent ne pas avoir la réponse immunitaire attendue suite à une vaccination. Ils ne seront alors pas protégés contre la maladie. Il est possible de s’assurer de la protection vaccinale par une prise de sang. Le médecin pourra dans certains cas adapter le schéma vaccinal dans le but d’obtenir une protection.
Elle doit être adaptée au type de séjour et à l’individu, sur conseils du médecin.
Elle pourra comprendre :
✔️ Le ou les traitements habituels
✔️ Un médicament contre les douleurs et la fièvre (paracétamol de préférence)
✔️ Un antidiarrhéique
✔️ Un antinauséeux
✔️ Un antiallergique
✔️ Un antiseptique cutané
✔️ Un écran solaire (Indice de Protection maximale IP 50+) et une crème pour les brûlures
✔️ Des dosettes de sérum physiologique
✔️ Une solution hydro-alcoolique pour l’hygiène des mains
✔️ Des pansements stériles et des compresses
✔️ Des préservatifs, un thermomètre, une pince à épiler, des protections auditives, …
Et, selon la destination :
✔️ Un traitement préventif du paludisme
✔️ Des répulsifs contre les moustiques (peau et vêtements) adaptés à la zone géographique
Conseils :
👉 Conservez les emballages des médicaments afin d’éviter tout risque de confusion.
👉 Gardez en cabine vos traitements habituels, avec l’ordonnance correspondante.
👉 Prévoyez toujours une réserve supplémentaire de vos traitements habituels en cas de perte ou de prolongation du séjour.
👉 En cas de séjour de plus de 3 mois, renseignez-vous auprès de l’Assurance Maladie afin de demander une autorisation de délivrance étendue.
Transports aériens
Les précautions et les contre-indications du voyage en avion sont relativement nombreuses.
En voici quelques exemples :
⚠️ Les femmes enceintes de plus de 36 SA ou 32 SA si grossesse multiple (la plupart des compagnies aériennes n’acceptent pas les femmes concernées à bord)
⚠️ Les personnes ayant pratiqué la plongée avec bouteille dans les 24 heures qui précèdent le vol
⚠️ Les personnes atteintes de certaines affections aiguës ou chroniques (infarctus du myocarde ou accident vasculaire cérébral récent, maladie respiratoire chronique sévère…)
Pour toutes ces personnes, un avis médical est indispensable avant le départ.
L’aptitude à voyager est décidée au cas par cas.
Si vous êtes sujet à l’anxiété en avion, il est recommandé d’en parler avec votre médecin traitant pour qu’il vous propose une solution adaptée.
Il est fortement déconseillé d’avoir recours à l’automédication et/ou à la consommation excessive d’alcool, qui pourraient majorer d’autres risques.
Si vous portez habituellement des lentilles de contact, préférez plutôt les lunettes durant le vol.
En effet, l’air est particulièrement sec dans l’avion !
Pour éviter les douleurs d’oreille lors de la phase de descente, équilibrez les pressions en déglutissant, en mâchant ou en pratiquant la manœuvre de Valsalva, qui consiste à souffler par le nez en fermant la bouche et le nez.
Emportez vos médicaments en cabine et tenez compte du décalage horaire (insuline, contraceptif…).
Renseignez-vous auprès de votre médecin avant le départ.
Les voyages aériens multiplient par 2 à 3 le risque de thrombose veineuse, notamment au-delà de 4 heures de vol.
La thrombose veineuse est un caillot de sang qui se forme dans une veine.
L’immobilité prolongée des membres inférieurs est un facteur de risque puisqu’elle favorise la coagulation du sang.
Pour limiter les risques :
✈ Privilégiez des vêtements amples
✈ Hydratez-vous régulièrement
✈ Bougez vos jambes et déplacez-vous fréquemment dans l’avion
✈ Évitez la prise d’alcool et de somnifères
Votre médecin peut également vous recommander le port de bas de contention, voire vous prescrire un traitement anticoagulant injectable.
En revanche, l’aspirine est fortement déconseillée dans le cadre des voyages internationaux.
Les voyages en avion majorent également le risque d’infection urinaire, en raison de la tendance à moins s’hydrater et à moins uriner.
Une infection urinaire est une infection localisée au niveau des voies urinaires (vessie, reins, uretères, urètre, prostate).
Elle se manifeste le plus souvent par des douleurs ou une sensation de brûlure lors de l’émission d’urine et une fréquente envie d’uriner.
Pour limiter les risques :
✈ Hydratez-vous régulièrement en quantité suffisante
✈ Consommez des gélules ou une boisson à base de canneberge (cranberry) en prévention si vous êtes sujet à ce type d’infection.
Le décalage horaire, ou « Jet lag », correspond à une désynchronisation de notre horloge interne avec l’heure locale.
Ce décalage peut être à l’origine d’insomnies, de somnolences, de troubles de la concentration, de troubles gastro-intestinaux, de maux de tête, d’irritabilité…
D’une manière générale, il faut :
🗝 Éviter le manque de sommeil avant le départ ;
🗝 Essayer de se recaler le plus rapidement possible sur l’heure d’arrivée (mettre sa montre à l’heure locale d’arrivée dans l’avion).
Il convient de connaître quelques conseils pour favoriser la veille ou le sommeil et de les adapter à votre situation (voyage vers l’Est ou vers l’Ouest, arrivée de jour ou de nuit, durée du séjour…) :
À savoir !
L’organisme s’adapte généralement mieux lors de voyages vers l’Ouest.
Le temps de récupération est couramment plus long lors de voyages vers l’Est.
Hygiène, eau et alimentation
Les maladies transmissibles par voie orale sont plus nombreuses et souvent plus virulentes à l’étranger.
Même lorsque l’on voyage dans des conditions sanitaires satisfaisantes, il faut garder à l’esprit que le risque persiste, notamment en raison de l’insuffisance de l’assainissement de l’eau.
Certaines maladies peuvent faire l’objet d’une vaccination. Pour les autres, des règles d’hygiène simples permettent de limiter le risque.
Veiller à une hygiène consciencieuse des mains, c’est-à-dire un lavage régulier à l’eau et au savon ou une friction au gel hydroalcoolique, notamment :
→ avant de mettre toute chose en bouche ;
→ avant et après être allé aux toilettes.
L’eau et les boissons doivent être consommées en bouteille encapsulée, sans glaçon.
Les boissons chaudes présentent en revanche peu de risques (thé, café…).
Il est préférable de peler les fruits, d’éviter de manger des salades et de favoriser une alimentation bien cuite et servie chaude, y compris dans les grands hôtels.
Concernant les produits laitiers, il vaut mieux ne consommer que des laitages pasteurisés et des fromages à pâte cuite.
Tourista
Caractéristiques :
Courante, elle touche plus de 30% des voyageurs.
Souvent bénigne et toujours d’origine infectieuse, elle peut être causée par des bactéries, des virus et plus rarement par des parasites.
Appelée également « diarrhée du voyageur », elle apparaît généralement après 3 jours de séjour et dure en moyenne 3 jours.
Prévention :
Les règles citées précédemment suffisent généralement à l’éviter.
Traitement :
Bien s’hydrater.
Antidiarrhéique sur avis médical.
Hépatite A
Caractéristiques :
C’est une infection virale courante du foie.
La guérison est l’issue la plus commune, mais la convalescence peut être longue et invalidante.
Dans de rares cas, la maladie peut évoluer vers des formes graves voire mortelles.
Prévention :
Les règles citées précédemment limitent le risque mais ne sont pas toujours suffisantes.
La vaccination est le moyen le plus efficace de prévenir l’infection.
Traitement :
Il n’existe pas de traitement curatif pour cette maladie.
Typhoïde
Caractéristiques :
C’est une infection bactérienne digestive courante caractérisée par une importante fièvre.
Les symptômes apparaissent généralement 1 à 3 semaines après l’infection.
La fièvre typhoïde peut être fatale en l’absence de traitement.
Prévention :
Les règles citées précédemment suffisent généralement à l’éviter.
La vaccination n’est pas conseillée pour les séjours courts et pour les personnes voyageant dans des conditions d’hygiène satisfaisantes (eau potable…).
Traitement :
Il existe un traitement curatif efficace par antibiotique.
Amibiase (ou amœbose)
Caractéristiques :
C’est une maladie parasitaire qui peut donner lieu à de simples diarrhées légères et de courte durée, mais qui peut parfois causer d’importantes diarrhées sanglantes accompagnées de fièvre et de violentes douleurs abdominales, pouvant engendrer des complications plus graves, voire mortelles en l’absence de traitement antiparasitaire.
Prévention :
Les règles citées précédemment suffisent généralement à l’éviter.
Traitement :
Antiparasitaires à large spectre et amœbicides de contact.
Poliomyélite
Caractéristiques :
C’est une maladie virale très contagieuse.
La phase aiguë peut évoluer vers des paralysies qui peuvent être mortelles lorsqu’elles atteignent les muscles respiratoires.
Après la guérison, le handicap persiste et n’est pas réversible.
Prévention :
Les règles citées précédemment limitent le risque.
La vaccination fait partie du calendrier vaccinal français. Des rappels sont nécessaires à l’âge adulte pour maintenir la couverture.
Traitement :
Il n’existe pas de traitement de la maladie.
Les problèmes liés aux handicaps sont pris en charge par la rééducation.
Il n’est pas toujours nécessaire de consulter en cas de diarrhées. Elles sont la plupart du temps bénignes et passagères.
Le risque majeur est la déshydratation, notamment si vous vous trouvez dans un pays chaud.
La conduite à tenir en cas de diarrhées est donc avant tout de s’hydrater de façon plus conséquente qu’à l’accoutumée (eau, soda).
Attention !
Si les symptômes persistent ou s’ils sont accompagnés de fièvre, de sang ou de pus dans les selles, il est en revanche nécessaire de consulter rapidement, idéalement en milieu spécialisé (consultation de retour de voyage ou urgences d’un hôpital ayant un service de médecine tropicale).
Autre voie de transmission
Outre les maladies transmissibles par voie orale, certaines peuvent se déclarer suite à une transmission aérienne.
En cas de voyage dans une zone endémique (grippe, covid-19…) il convient donc de respecter les gestes barrière :
Maladies vectorielles
Ce sont toutes les maladies transmises par le biais de vecteurs, c’est-à-dire d’organismes tels que les moustiques, les tiques, les punaises…
Elles sont nombreuses, différentes selon les pays visités et peuvent être de gravité variable.
Pour certaines d’entre elles, il n’existe aucun vaccin ou traitement.
La prévention des maladies vectorielles consiste donc principalement à empêcher le contact avec le vecteur.
La protection doit être adaptée, entre autres, au vecteur, à la zone visitée et au type de voyage.
Appliquer un répulsif cutané :
→ Aux heures où piquent les insectes auxquels vous êtes exposé :
- dès le coucher du soleil pour les insectes actifs la nuit (par exemple, les moustiques du paludisme)
ET / OU - jusqu’à 3 fois par jour, selon le type de produit, pour les insectes actifs en journée (par exemple, les moustiques de la dengue)
→ Avec des produits efficaces à des concentrations suffisantes, sur une peau saine, en évitant les muqueuses.
Attention ! Pour les femmes enceintes, il est recommandé de se renseigner auprès du pharmacien.
Porter des vêtements couvrants :
→ Amples et clairs de préférence
→ Idéalement imprégnés d’insecticide
Mesures complémentaires pour l’habitat :
→ Moustiquaires, diffuseurs électriques, climatisation, fumigènes (à l’extérieur)…
- Ultrasons
- Huiles essentielles
- Applications pour smartphones
- Bracelets anti-moustiques
- Vitamine B12
- Homéopathie
À savoir !
Certains parasites ne transmettent pas de maladies (parasites de la gale, punaises de lit…) mais peuvent être à l’origine de lésions de grattage susceptibles de s’infecter.
De plus, il est souvent difficile de s’en débarrasser.
Ils peuvent être plus répandus dans certaines régions du monde.
Paludisme ou Malaria
C’est une maladie parasitaire courante en zone tropicale et intertropicale, qui peut être grave, voire mortelle. Elle se transmet de la tombée de la nuit au lever du soleil.
Les 1ers symptômes peuvent apparaître 7 jours à 3 mois après une piqûre de moustique. Ils sont peu spécifiques (fièvre, sueurs, faiblesse musculaire…) et peuvent être confondus avec ceux de la grippe.
Toutefois, le paludisme pouvant évoluer rapidement (24 h) vers des formes graves voire mortelles, sa prise en charge est une urgence vitale.
Il existe différents traitements préventifs du paludisme délivrés uniquement sur prescription médicale. Le choix du médicament dépend du type de séjour et du niveau de résistance du parasite présent dans le pays visité.
Ces médicaments ne doivent jamais se substituer à la protection anti-vectorielle !
Les arboviroses
Elles désignent un ensemble de maladies virales de gravité variable transmises par des insectes que l’on rencontre principalement en zones tropicales.
Leurs manifestations peuvent se traduire chez l’homme par une fièvre, des arthralgies, des hémorragies, une encéphalite…
Il n’existe pas de traitement curatif des arboviroses.
Certaines peuvent être prévenues par la vaccination. Toutefois, la prévention pour les voyageurs consiste principalement à se protéger efficacement des piqûres et morsures d’insectes.
Exemples d’arboviroses :
Fièvre jaune
Présente dans une partie de l’Afrique et de l’Amérique du Sud, elle est transmise par un moustique actif en journée et en début de soirée. C’est une maladie grave, souvent mortelle lorsqu’elle évolue vers des formes hémorragiques.
Il existe un vaccin fiable et efficace qui peut être obligatoire et contrôlé en douane.
La vaccination contre la fièvre jaune n’est dispensée qu’en centre de vaccinations internationales agréé. En cas de contre-indication vaccinale, le voyage est déconseillé.
Cependant, un certificat officiel de contre-indication peut être délivré au cas par cas par l’un de ces centres, pour voyager dans les zones où la vaccination est obligatoire.
Dengue
Principalement présente en zones tropicales, elle connaît depuis quelques années une importante expansion. Elle est transmise par un moustique diurne (moustique tigre).
Les symptômes sont de types grippaux et apparaissent dans les 4 à 10 jours après l’exposition. Généralement accompagnés d’une éruption cutanée, ils régressent habituellement sans séquelles en quelques jours. Toutefois, dans certains cas, la maladie peut évoluer vers des formes hémorragiques sévères pouvant conduire au décès.
Chikungunya
Il présente de nombreuses similitudes avec la dengue. Sa particularité est l’apparition de douleurs articulaires souvent invalidantes, notamment au niveau des « petites » articulations. Les autres symptômes disparaissent habituellement en quelques jours. Il existe des formes neurologiques graves qui restent rares.
Zika virus
Majoritairement présent en Amérique centrale et du Sud, il est transmis par le même moustique que celui de la dengue et du chikungunya et présente un tableau clinique proche dans les formes simples.
L’infection par Zika virus est asymptomatique dans plus de 70 % des cas ou généralement bénigne. Lors d’une transmission in utero de la mère à l’enfant, le fœtus peut développer une malformation cérébrale. Il est donc très fortement conseillé aux femmes enceintes de reporter un voyage en zone d’endémie.
Comportements à risques
La plus grande vigilance est recommandée si vous devez utiliser un véhicule à l’étranger. En effet, les accidents de la voie publique constituent une cause importante de consultations médicales et de rapatriements sanitaires.
Quand vous le pouvez, évitez de conduire vous-même en faisant appel à un chauffeur ou à un taxi par exemple, en particulier la nuit.
Dans tous les cas, respectez les règles de prévention (port de la ceinture de sécurité ou du casque pour les deux-roues), même lorsque ces mesures ne sont pas obligatoires dans le pays dans lequel vous vous trouvez.
Il convient de s’informer avant votre départ de la situation politicosociale du pays visité sur le site du Ministère des Affaires Étrangères.
Ce site, fiable et actualisé, permet également de se renseigner sur la conduite à adopter face aux us et coutumes en fonction des pays (codes vestimentaires, codes de courtoisie…).
Dans certains pays, il peut être conseillé de ne pas se déplacer seul et d’éviter les situations d’isolement.
N’hésitez pas à vous inscrire sur Ariane pour enregistrer un voyage professionnel d’une durée de moins de 6 mois (dispositif en accès libre qui, au cours de votre voyage, et si la situation du pays le justifie, vous permet de recevoir par e-mail ou SMS des informations et des consignes de sécurité) ou de vous déclarer à l’ambassade de France du pays visité en cas de séjour prolongé.
Le fait d’être en voyage génère souvent une baisse de vigilance, et les conduites sexuelles à
risque ne font pas exception.
Le risque peut par ailleurs être majoré dans des pays où la prévalence des hépatites B et C, de l’herpès ou du VIH, est plus importante qu’en France.
Il est vivement recommandé de suivre l’ensemble des conseils de prévention des Infections et Maladies Sexuellement Transmissibles (IST/MST), tout particulièrement l’usage systématique du préservatif (à se procurer idéalement avant le départ).
Suite à un rapport sexuel à risque, il est conseillé de se rendre au plus tôt dans un centre de dépistage.
Elle est transmise par griffure, morsure ou léchage sur une peau lésée, par tous les mammifères (particulièrement les chiens, singes et chauves-souris).
La rage est invariablement mortelle après l’apparition des 1ers symptômes. En cas d’exposition potentielle, il est indispensable de laver la plaie 15 minutes à l’eau et au savon, de désinfecter puis de se rapprocher systématiquement d’un centre antirabique dans les plus brefs délais (moins de 48 heures).
Il existe une vaccination préventive permettant d’assouplir les délais de prise en charge et d’alléger le traitement. Elle n’est généralement pas recommandée pour les séjours courts ou exclusivement en zone urbaine.
La mesure de prévention la plus efficace est d’éviter de toucher et de nourrir les animaux pendant vos voyages.
Plus on s’approche de l’équateur et plus les rayons du soleil peuvent être nocifs, particulièrement pour les personnes
ayant la peau et les cheveux clairs, des grains de beauté, ou des antécédents familiaux de cancer de la peau.
Une exposition trop importante au soleil peut être à l’origine de coups de soleil, d’allergie, d’un vieillissement prématuré de la peau voire de cancer de la peau. Elle peut également avoir des conséquences sur les yeux.
Les voyages en pays chauds, et particulièrement ceux dans des pays humides, favorisent également le « coup de chaleur ». Il entraîne une hyperthermie, une grande fatigue et peut être à l’origine d’une déshydratation et de troubles de la conscience pouvant constituer une urgence vitale.
Quelques conseils :
🌞 Éviter de s’exposer au soleil entre 12h et 16h
🌞 Préférer les lieux ventilés ou climatisés
🌞 Veiller à s’hydrater régulièrement
🌞 Limiter les activités physiques et les transports prolongés en situation de confinement
🌞 Porter des lunettes de soleil, un chapeau à bord large, des vêtements légers mais couvrants
🌞 Appliquer régulièrement de la crème solaire en favorisant les indices élevés
Attention ! Certains médicaments préventifs du paludisme (doxycycline) rendent la peau plus sensible au soleil. Il est donc conseillé de les prendre le soir au dîner.
D’autres traitements (anxiolytiques, diurétiques, antidépresseurs, antidiabétiques) peuvent avoir ce même effet. Demandez conseil à votre médecin !
Ne pas se baigner ni marcher pieds nus dans les eaux stagnantes, fleuves et rivières !
Outre le risque de blessures aux pieds et d’infection des plaies, les eaux douces peuvent véhiculer un certain nombre de maladies (bilharziose, leptospirose…), a fortiori en zone tropicale. Il est donc conseillé d’éviter les activités en eaux douces lors des voyages.
Attention, selon les pays, les spas et piscines ne sont pas toujours soumis à des normes d’hygiène ou de sécurité.
Outre les effets délétères des drogues consommées en France comme à l’étranger, le risque de leur usage en voyage est également lié aux différentes législations pouvant être plus ou moins répressives en fonction des pays.
Par exemple, l’usage du cannabis est dépénalisé dans certains pays, mais il peut être puni dans d’autres par différentes peines, pouvant aller jusqu’à un emprisonnement de longue durée.
En toute circonstance, votre nationalité ne vous soustrait pas à la législation en vigueur dans le pays visité !
D’une manière générale, ces pratiques sont déconseillées à l’étranger, surtout lorsqu’on ne peut s’assurer de la stérilisation ou de l’usage unique du matériel.
Elles peuvent potentiellement être à l’origine d’une contamination par une hépatite ou le VIH par exemple.
Les tatouages éphémères au henné représentent quant à eux un risque d’allergie.
Fièvre au retour de voyage
- Une température corporelle ≥38°C, avec ou sans symptômes associés
- Une survenue pendant le séjour ou jusqu’à 2 mois après le retour
- Une potentielle urgence vitale
Elle ne fait pas uniquement suite à des voyages en zones tropicales.
Toute fièvre survenant dans les 2 mois suivant un séjour, même bref, dans une zone à risque EST UN PALUDISME, jusqu’à preuve du contraire.
La fièvre est le symptôme de nombreuses infections au retour d’un voyage. Elle peut aussi bien être la manifestation d’une maladie banale que présager la progression d’une maladie sévère.
Il est donc important d’identifier rapidement les infections dont la prise en charge est urgente.
Trois d’entre elles sont particulièrement importantes en termes de fréquence et de risque de complications : le paludisme (malaria), la fièvre typhoïde et l’amibiase.
- Consulter rapidement un médecin, idéalement en milieu spécialisé (consultation de retour de voyage ou urgences d’hôpitaux ayant un service de médecine tropicale) ;
- Eviter toute consommation d’aspirine ou d’anti-inflammatoire pour faire diminuer la température : ils pourraient accentuer le risque hémorragique propre à certaines maladies (dengue…). Seul le paracétamol est recommandé avant de consulter un médecin ;
- Indiquer au médecin tous les pays dans lesquels vous avez séjourné dans les 3 derniers mois ;
- Préciser la durée des voyages, les conditions de séjour (ville, campagne, saison…) et les activités réalisées la journée et la nuit (baignade, repas…) ;
- Présenter votre carnet de vaccinations et les traitements que vous avez pris récemment (notamment les antibiotiques
et tout médicament pour la prophylaxie du paludisme) ; - Notifier votre état de santé (traitement(s) en cours, pathologie(s) chronique(s), grossesse, VIH…) et les incidents ayant pu avoir lieu pendant votre séjour (hospitalisation, morsure d’animal, blessure, rapport sexuel à risque…).
- Télécharger une feuille de soins reçus à l’étranger
- Centre de Liaisons Européennes et Internationales de Sécurité Sociale (C.L.E.I.S.S.)